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La malvoyance: différentes façons de mal
voir...
Une des
caractéristiques principale de la malvoyance est l'hétérogénéité de ce
handicap.
Il y a
en effet une multitude façons de mal voir et, par conséquent, un document adapté doit
tenir compte des particularités de chaque enfant malvoyant.
La
nécessité
d'une compensation valorisante...
Un
autre trait caractéristique de l'amblyopie tient au fait que la frontière de
ce handicap est relativement floue, rendant l'acceptation et la reconnaissance
de ce handicap dificiles pour l'enfant et la famille.
Il en
résulte que nombre d'enfants amblyopes ont de grosses dificultés à utiliser les
techniques compensatrices.
Nous avons
orienté nos recherches en intégrant la dimension psychologique de cette
déficience afin de produire des outils de compensation qui soient bien acceptés
par les enfants malvoyants. C'est la raison pour laquelle nous nous efforçons de
produire une édition adaptée, plus attrayante que l'édition
originale.
Souvent les enfants qui bénéficient de
nos adaptations nous rapportent
avec fierté que leurs camarades bien voyants demandent à avoir le même
livre qu'eux... C'est un signe qui atteste du bien fondé de notre démarche et
c'est là notre plus belle récompense!
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| | Les principales affections occulaires |
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LES ANOMALIES
DE DIMENSIONS:
La myopie forte est très fréquente: l’axe
antéropostérieur de l’œil (distance cornée-rétine) est trop long ou le système optique (cornée +
cristallin) trop convergent pour la longueur de l’œil. Le vice de réfraction
qui en découle ne peut être suffisamment amélioré par le port de verres
correcteurs.
L’hypermétropie forte: l’axe antéropostérieur de l’œil est
trop court ou le système optique pas assez convergent.
La microphtalmie: diminution de la taille des globes
oculaires.
L’anophtalmie: absence de globes
oculaires.
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LES TROUBLES DE LA
TRANSPARENCE
La cataracte congénitale, une des principales
affections entraînant un handicap visuel, se caractérise par une opacité totale
ou partielle du cristallin. Elle peut être bilatérale ou unilatérale. La baisse
de la vision est d’autant plus marquée que le cristallin est plus opaque. Les
cataractes congénitales sont souvent associées à d’autres troubles. Le
traitement chirurgical le plus courant actuellement est l’extraction du
cristallin avec pose d’implants.
Le glaucome, défini par une élévation de la pression des
liquides intra-oculaires, est presque toujours congénital chez l’enfant et est
responsable d’une part importante des cécités infantiles. Il s’agit d’une
affection bilatérale le plus souvent. Une intervention chirurgicale précoce peut
améliorer la situation sans toutefois parvenir à rétablir une vue normale. Un
œil reste très fragile.
La fibroplasie rétrolentale se caractérise par une opacification
du corps vitré accompagnée d’une dégénérescence rétinienne. On s’est rendu
compte qu’elle était due à la suroxygénation des prématurés et elle tend à
disparaître. Toutefois, étant donné l’accroissement du nombre des grands
prématurés, la rétinopathie est une des principales causes de cécité néonatale.
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LES ANOMALIES DE
SUBSTANCES:
L’aniridie: absence d’iris, partielle ou totale,
pathologie souvent associée à d’autres.
Le colobome: embryopathie entraînant une non-fermeture de
certains constituants, cristallin, iris, corps ciliaire. L’acuité visuelle est
faible mais stable.
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LA FATIGUE
VISUELLE
La fonction
visuelle se construit peu à peu. La stimulation visuelle est indispensable à la
mise en place de ce processus, surtout pour les enfants
malvoyants.
Le fait d’exercer sa vision peut entraîner une fatigue
d’attention, de concentration, mais ne peut provoquer de dommage
organique.
L’ectopie
ou subluxation du cristallin : déplacement anormal du
cristallin. Cette maladie héréditaire est souvent associée à d’autres
pathologies.
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LES ATTEINTES DES
MEMBRANES
Il s’agit principalement des dégénérescences rétiniennes, pour lesquelles
actuellement, il n’existe pas de traitement, les recherches s’orientant vers
la génétique. Parmi elles, trois affections fréquentes et héréditaires:
La rétinite pigmentaire: il s’agit d’une dégénérescence
progressive de la rétine. Elle entraîne une mauvaise vision nocturne et un
rétrécissement progressif du champ visuel périphérique aboutissant à un champ
visuel tubulaire.
La maladie de Stargardt est une atteinte des
cônes. Le sujet perd d’abord la vision centrale.
L’amaurose congénitale de
Leber est à la fois une atteinte des cônes et des bâtonnets.
L’électrorétinogramme est éteint. Il s’agit d’une des causes les plus
fréquentes de cécité congénitale.
Une infection telle que la toxoplasmose congénitale transmise par la mère au fœtus
entraîne, entre autres, une inflammation de la rétine touchant la vision
centrale. Les progrès du dépistage anténatal devraient faire régresser cette
affection.
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LES ATTEINTES DES
VOIES ET DES CENTRES OPTIQUES
Un nombre
important de déficiences visuelles est lié à des traumatismes dus à des accidents (fléchettes, pétards et autres corps
étrangers).
Dans cette
catégorie se rangent aussi les tumeurs: le rétinoblastome
est un cancer qui se transmet souvent héréditairement. Il peut être
unilatéral ou bilatéral.
Ces différentes pathologies, succinctement évoquées, entraînent
différentes façons de mal voir.
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| Différentes façons de mal voir |
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• Perception totale mais floue. Le
sujet a du mal à percevoir les contrastes, à apprécier les distances, les
reliefs; les couleurs sont atténuées.
• Vision périphérique avec scotome central. Seule la
rétine périphérique fonctionne: il n’existe donc qu’une connaissance de
l’espace et une sensibilité au mouvement. Il n’y a pas de vision des détails
et la vision des couleurs est perturbée. L’acuité visuelle est très faible
(plus ou moins 1/20).
• Vision centrale. Le champ de la vision est plus ou moins
étendu, plus ou moins de qualité. La rétine centrale étant un analyseur
d’images, l’acuité visuelle peut être normale, mais le sujet a une vision
tubulaire (comme à travers un canon de fusil). La vision nocturne est
réduite.
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PLUSIEURS PHÉNOMÈNES PEUVENT ACCOMPAGNER
LA DÉFICIENCE VISUELLE.
Lorsque le sujet a des troubles de
l'oculomotricité, le champ du regard est perturbé, l'exploration est
difficile et la poursuite visuelle se fait mal.
Le nystagmus est un phénomène
spontané ou provoqué, congénital ou acquis, caractérisé par
l'existence de secousses rythmiques du ou des globes oculaires, linéaires ou
rotatoires. À titre d'exemple, les personnes atteintes d'albinisme,
cause fréquente de malvoyance non évolutive, ont souvent un nystagmus
associé.
La photophobie est une sensation
pénible produite par la lumière, qui se manifeste par des clignements de
paupières répétés. Les enfants sont conduits à se protéger constamment
du soleil en portant des lunettes teintées ou en gardant une casquette. Les
personnes albinos sont photophobes.
Les anomalies de la vision des couleurs
peuvent être partielles: on les appelle dyschromatopsies (cécité à une
couleur ou mauvaise perception des
nuances) ou totales (achromatopsies): aucune couleur n'est perçue, mais seulement des
différences d'intensité.
Nous l'avons vu, les critères objectifs permettant de
caractériser la déficience visuelle (état du champ visuel et mesure de
l'acuité visuelle) ne suffisent pas pour déterminer le retentissement que cette déficience a sur la personne concernée.
Les nouvelles approches de la déficience visuelle abordent
cette définition non plus en termes de manques mais en termes de possibilités,
non plus en termes de
réparation, mais de réhabilitation.
La déficience visuelle entraîne aussi des gênes fonctionnelles qui
engendrent des difficultés de prises d'informations visuelles et de
transmission des connaissances. Pour compenser, il est nécessaire que
l'enseignant mette en place des adaptations pédagogiques et propose des aides
techniques indispensables. L'enfant développera alors des capacités et des
moyens de compensation qui lui permettront d'obtenir une efficience se
rapprochant le plus possible de celle de ses camarades.
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